LA PERMANENCE CHOREGRAPHIQUE


LA PERMANENCE CHORÉGRAPHIQUE est une association loi 1901 fondée en 2001 par la chorégraphe Laetitia Angot qui en assure la direction artistique.

Depuis 2015, l’ancrage territorial de l’association dans les quartiers populaires du XVIIIème arrondissement de Paris constitue le ressort principal d’une recherche et d’une pratique chorégraphiques situées, co-élaborées avec l’urbaniste éco-sociologue Zoé Hagel.

LA PERMANENCE CHORÉGRAPHIQUE travaille essentiellement dans l’espace public en veillant à réunir les conditions pour que se rencontrent les personnes de tout âge, de toute origine et situation sociale qui font et vivent ces quartiers populaires et les artistes de différents champs, chercheurs, acteurs culturels, et acteurs locaux, sociaux, d’éducation et de prévention.

Ensemble, ils arpentent, se mettent en mouvement, habitent, se questionnent et vivent les espaces publics et les temps qui courent, par une pratique de la danse et de l’improvisation.

Un des enjeux est l’élaboration de danses depuis l’espace public et par le renouvellement des formes du vivre, penser, agir ensemble dans une attention permanente aux vécus, lieux, situations et en s’attachant particulièrement à inscrire de la continuité dans des contextes ou président parfois tensions, séparation, isolement, rupture de parcours, stigmatisation, discontinuité urbaine, frontières, inhospitalité.

L’objet de ce travail a été présenté en différents lieux artistiques ou universitaires (CND, ZHDK, université Paris-8, EHESS, université de Grenoble, palais de la Porte Dorée de Paris, Museum of the Home).

La permanence, l’insistance mais aussi l’endurance sont devenues le gage d’une mobilisation manifeste des habitants prenant son sens tant sur le plan individuel qu’à l’échelle du territoire.

En 2022, LA PERMANENCE CHORÉGRAPHIQUE a ainsi proposé 150 jours d’actions dont 600 heures de pratiques dansées, 10 sorties culturelles, 33 événements chorégraphiques, engagé 29 artistes différents, mobilisé 513 personnes pour une totalité de 10 formats d’actions, en 11 lieux différents priorisés par les politiques de la ville et de l’État, et travaillé avec 23 partenaires tels que le Centquatre, l’Étoile du Nord, radio RAPTZ ou encore le Centre Social ENS Torcy.

Ainsi se produit :

Au niveau local, deux pièces chorégraphiques situées :

-“La Permanence chorégraphique Porte de La Chapelle” qui se travaille à l’échelle et avec ce territoire et ses habitants depuis 2015, n’est pas achevée à ce jour et se caractérise par sa faculté à associer danse et réflexions et à réunir dans l’espace public et régulièrement des personnes d’âges, de sexes, de milieux sociaux et d’origines culturelles très variées.

“Gestes Pérennes : des danses pour une hospitalité manifeste” qui se travaille depuis le contexte de la distribution quotidienne au jardin d’Eole de petits déjeuners aux personnes en situation de grande précarité : exilés, usagers de crack, habitants pauvres, qui s’y retrouvent. Cette pièce s’élabore en collaboration étroite avec le collectif d’habitants « Les P’tits Déjs Solidaires » une semaine par mois, depuis 2019, n’est pas achevée à ce jour et se caractérise par l’élaboration de danses depuis les situations vécues et une enquête soutenue de ce que peut la danse -et comment elle le peut- dans le contexte spécifique de l’accueil des personnes en situation d’exil, de migration et de grande précarité.

À vocation régionale et nationale, le laboratoire d’action chorégraphique :

“Le Lac” dont la vocation est de réunir chercheurs, étudiants et danseurs afin de contribuer par la réflexion et l’enquête à une élaboration toujours renouvelée des actions, des créations mais aussi des formations de La Permanence Chorégraphique ;

À vocation régionale, nationale et internationale, une formation du danseur et des pièces chorégraphiques issues de cet ancrage territorial singulier :

“La collection des petites pièces orientées de La Permanence chorégraphique” qui constituent au fur et à mesure un corpus vivant à partager pour nous orienter et faire l’expérience de ce qui s’est vécu, dansé et pensé au Lac et au cœur des pièces chorégraphiques situées ; Elles ont la particularité de s’élaborer en étroite collaboration avec les lieux qui les accueillent et de se transformer en réponse à la spécificité de leurs besoins, lieux, situation d’adresse souhaitée. Elles peuvent être aussi l’espace médiatisé de la rencontre entre des personnes qui font et vivent les pièces chorégraphiques situées dans le 18ème arrondissement de Paris ou le Lac et les personnes qui les reçoivent ;

“La Permanence chorégraphique des frontières », une pièce chorégraphique située à venir, issue de l’expérience spécifique de “Gestes Pérennes” et du Lac ;